les perles de Cieletbaies

 

 

( de simples extraits d'échanges....)

 

 

 

  Feu31-18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Lorsque cette constatation envahit tout notre espace, les évènements matériels suivent leur petit bonhomme de chemin,
mais notre vue en est toute illuminée.

C'est mon regard qui est alors différent.
Ce fameux regard ressemble à une sorte de décor intérieur, comme un papier peint de l'âme...
Je dois être très proche parent du caméléon: à chaque instant, je me fais couleur du décors que je crée de moi-même.

Tenter de maintenir une coloration agréable, la plus noble soit-elle, c'est encore être à côté de la plaque....
tout simplement parceque je suis encore et toujours "avant"...
et cela, quelle que soit la beauté ou la noblesse de tout sentiment, de tout "apercu" de l' Ultime.

L'hyper attention dans laquelle nous nous trouvons, nous rend encore plus sensibles à tous nos changements intérieurs.
L'approche de nous-même, c'est du travail d'orfèvre,
tout en finesse, tout en subtilité.
Nous sommes à fleur de peau.
Nous sommes à fleur d'âme

Si je ne veux pas rester dans des rêveries fumeuses, il me faut alors bien ouvrir les yeux, il me faut tout regarder, en face: mes paysages intérieurs
,le monde extérieur également, y compris dans ses aspects les plus durs.
Comment renier les détresses humaines, les souffrances,
celles qui semblent si injustes, celles qui sont infligées volontairement,
comment regarder en face la jouissance de celui qui détruit, qui torture la vie, qu'elle soit humaine ou animale?

Il ne s'agit pas de ne pas être atteint.
Il s'agit au contraire de tout offrir, y compris ce qui est atteint.
Je ne peux pas résoudre mes vulnérabilités.
Ce que je peux, c'est les embrasser, les prendre vraiment à bras-le-corps

Ouvrir les yeux, regarder les choses en face
déboulonner les idoles, perdre mes illusions,
déchirer mes images d'Epinal,
c'est une démolition totale, il ne pourra rien rester

(Ah, si quand-même : des remous et des turbulences Wink )

Alors, qu'est ce je veux vraiment? Qu'est ce qui importe?
-Ce qui est, ce qui est vraiment, quoi que ce soit?
-ou les commentaires que j'en fais?

Humainement, je ne sais rien! je ne puis rien!
Dans l'ouverture, la foi, la confiance, j'ouvre mes portes intérieures.
C'est alors l'ultime qui agit,
qui se révèle.
C'est LUI qui le fait, de lui-même.

Cette foi ne supprime pas les tempêtes,
mais elle rend mon bateau insubmersible.

Les marins connaissent les quarantièmes rugissants,
nos âmes ont les leurs.

 

Le basculement

"Un tel changement, qu’est-ce qui te retient de l’appeler un bascule- ment » ou un « éveil ». N’es-tu pas profondément différent après qu’avant ? Ne serait-ce pas parce que tu ne reconnais pas dans ce changement la représentation mentale que tu te faisais de l’éveil » "

Oui, tu as raison, il n'y a pas de rapport entre ce que je suis et ce que je pouvais imaginer.

Mais le malaise vient plutôt de la position dans laquelle je me situe quand je parle.
Etrangement, je me sens collé à cette personnalité humaine, j'y adhère totalement.
Et EN MEME TEMPS, je n'ai rien à voir avec tout ça.
Dire que j'ai "basculé" laisserait supposer que j'étais vraiment cette personnalité, et que je l'ai laissé tomber.
Dire celà, ce serait donner une réalité à une soi-disante personnalité qui aurait réellement existé.
Or, ce qui me surprend, c'est au contraire d'avoir laisser durer si longtemps la croyance en la réalité de cette personnalité, comme si elle avait été un bloc monolithique, existant de par lui-même, indestructible.

Ce que je ressens, ce n'est pas d'avoir changé.

C'est, au contraire, "avant", que j'avais changé, par rapport à ce que je suis.

Il serait peut-être plus adéquat de dire que des pans entiers se sont effondrés en un instant, démontrant en même
temps la futilité de ce qui reste.

Parcequ'il reste des choses.

Et ces choses, elles sont très bien comme elles sont.
Désirer autre chose que la vie de tous jours, ce serait imaginer que des circonstances différentes me donneraient plus de présence, ou que je serais "mieux" ou "plus". Alors que c'est le contraire! c'est parceque je suis là, que les choses ont du goût.

Cela n'exclut pas la nécessité de vigilance.

La personnalité veut s'emparer de la lumière, en faire une "chose". Et c'est la chute instantannée.
Je suis définitivement non représentable

On ne peut pas figer un geste.
Ce qu'on peut fixer, c'est une position dans l'espace
Le geste, lui, est indisociable du mouvement, du déplacement, de la fluidité.
Me définir serait comme prendre une image photographique.
Une définition, un instantanné, c'est une fine lamelle découpée que l'on peut mettre sous un microscope.
Ca n'a plus rien à voir avec la globalité de l'organisme vivant sur lequel on la prélevé.

Me définir, ce serait me figer, me réduire à une fine tranche de jambon emballée sous vide...

"Ces rayons ne portent aucune des « blessures » de la personnalité. De plus, lorsqu’on les écoute ou qu’on leur permet de s’exprimer, toute notre personne se pacifie"
Oui, ce dont tu témoignes est vrai. Et ce soleil me semble même agir de façon rétro-active.

Lorsque dans le passé j'étais en plein dans mes souffrances, eh bien même en l'ayant oublié, déjà j'étais là.

En prendre conscience boulverse radicalement ce qui s'est passé.

Il ne m'est plus possible maintenant de parler de ce qui s'est passé de la même façon

Curieusement, il me semble être devant une possibilité de choix.

Je sais que là, il s'agit d'un vrai choix, avec deux embranchements de vie radicalement différents.

Ce choix, c'est: Aujourd'hui, maintenant, qu'est ce que je veux?
-Est-ce-que je veux me cramponner au souvenir d'un enfant seul et maltraité?
Alors, c'est que maintenant je veux encore et malgré tout être cet enfant seul et maltraité.
Alors, c'est que maintenant je veux encore et malgré tout me définir à travers cette image.

-Ou, est-ce-que je laisse tomber tout ça?

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"-oui, mais pourtant, ces choses vous sont quand-même bien arrivées ????"
Mais de quoi me parlez-vous? J'ai un festin de roi devant moi, et vous me proposez une boite de conserve (et en plus, vu sa date de fabrique, elle doit être franchement avariée...)


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Là je bute sur les limites du langage. Je ressens viscéralement que celà a existé, et en même temps n'a pas existé.

La contradiction ne me dérange pas du tout.


Tant que je me suis réduit à une histoire chronologique limitée, entièrement définie par la survenue d'évènements, il était logique d'utiliser les outils humains: psychologie,modification des schémas de comportements etc...
Il est clair que ce mode d'agir maintient et renforce l'histoire!


contempler de l'extérieur ce que j'appelais mon histoire, c'est voir un ballon qui éclate et devient tout flasque...
et pourtant, une forme d'histoire continue
Insaisissable ego
" en mon intériorité il y a cet "ego" qui m'interdit de regarder ce qui m'aveugle, lui qui est enfoui dans le centre des centres de mon être..."


Pendant si longemps, j'ai, moi aussi, utilisé ce même vocabulaire: j'ai un égo!
Ou encore: quelque part, il y a un ego en moi...Ah que je l'ai cherché, que je me suis décortiqué. Et plus je cherchais, plus je croyais le décrire, plus je croyais l'avoir enfin trouvé, et plus il ressurgissait,
plus insaisissable encore que la fameuse savonnette mouillée inattrapable.

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Dans l'ouverture, dans l'évidence, nulle part je n'ai pu trouver ce fameux égo, ce bloc monolithique,
ce grand responsable de tous mes malheurs.

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A la place d'un soi-disant égo qui m'occcuperait, tel un squatter...

il n'y a
et il n'y a jamais eu
que moi

Moi, qui,
A chaque instant
me prends pour autre chose
que ce que je suis

Moi qui, au lieu d'être, tout simplement
me perds (littéralement) dans un dédale de personnalités aux comportements divers,
dans un imbroglio de classements, de choix, de justificatifs etc

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Il n'est pas nécessaire que l'objet de ma croyance soit réel.
je puis agir COMME SI l'objet était réel.

La non-réalité de l'objet de ma croyance
peut néammoins amener à un comportement bien concret

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Je découvre au petit matin mon intérieur complètement saccagé.
je crie aussitôt "au voleur"
Alors que ....c'est moi-même,
dans une crise de somnambulisme,
pendant mon propre sommeil
c'est moi qui ai tout saccagé...
(oui, c'est VRAIMENT MOI qui dormais)

et le soi-disant cambrioleur extérieur
n'est qu'un fantasme de plus...

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Où que je regarde en moi, je n'y découvre aucun intrus;
Aucun égo-entité qui me posséderait diaboliquement.

Par contre, je découvre, stupéfait, que l'on peut se prendre pour autre chose que ce que l'on est
et en conséquence immédiate, agir en fonction de ce pour quoi je me prends.

Il est, dans ma nature, le pouvoir de produire des désirs, des images.

A chaque instant, c'est moi seul qui produis un personnage
et m'inclus entièrement dans ce personnage qui est MA fabrication

Il n'y a que moi qui puis voir que je ne me limite pas à une des personnalités que j'endosse!

A chaque instant, "je me prends pour..."

Le vocabulaire n'est pas neutre: je n'AI pas d'égo.
par contre, je me comporte "en tant que..."


Tant que je cherche un égo, je cherche en dehors de ce que je suis.
Ce "en dehors" est également ma fabrication,
une de ces si nombreuses petites boites,
qui me fascinent tant,
que j'ai plaisir à fabriquer, à disposer, à modifier.

Ce si passionnant "lego spirituel"

Je me souviens d'avoir lu chez St Jourdain quelque chose du genre:
"C'est très bien de jouer à la marelle, mais quand on commence à prendre le jeu au sérieux, alors,
attention quand on tombe dans la case enfer"

Bien sur, par commodité, on généralise.
Mais on finit par confondre l'image commode
avec la croyance qu'il existe réellement une entité appelée ego.

La commodité de langage n'est qu'une convention de paroles.

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Lorsque je me dis:" bien, je ne suis aucune de ces personnalités. Alors, qu'est ce que je suis?",
c'est encore le somnambule qui est en train de se dire: oh, je vais remettre en place ce que j'ai mis en désordre,

Même si APPARAMMENT, tout est remis en ordre,
RESSEMBLE à de l'ordre,
c'est toujours du somnambulisme.

"La psychanalyse est un moyen de provoquer la poussée (à l'aide du pied) quand on est au fond, envasé, et qu'il nous manque l'énergie et la sérénité nécessaires pour regagner la surface."

Oui, tu as raison. Allons-nous encore une fois nous saucissonner entre une démarche noble, et une qui serait de seconde zone,parcequ'elle ne serait "que" psychologique?

Y a-til en moi des parties qui sont "plus" moi,
et d'autres parties qui sont "moins" moi?

Je suis réveillé ou je dors. Point.
Ensuite? dans le sommeil, TOUT est rêve.
Si le rêve est très agréable, il n'empêche que je dors quand même.

Quand je me réveille, je ne m'occupe pas de ré-organiser ce dont j'ai rêvé pendant la nuit!

Nulle part je ne trouve d'égo

Par contre, partout, je me vois en train de croire, d'assembler, de figer des comprtements qui se cristallisent dans une personnalité, à laquelle je finis par croire de plus en plus.

Une personnalité est, bien sur, pratique pour vivre socialement

MAis il me semble déceler un dérapage lorsque je pense devoir être fidèle PAR PRINCIPE
au personnage que j'ai endossé à un instant donné.
Dès que je m'y accroche, que ce soit par devoir, par habitude, par éducation, par culture, par civilisation,
Quelle que soit la soi-disante "noblesse" de la persistance d'un comportement,
aussitôt, je crée le temps psychologique !!!!

Dans une instantanéité hors du temps, j'y suis immédiatement englué.

De même que l'araignée produit d'elle même son propre fil
C'est de moi-même que surgit le matériau dans lequel je m'englue...

"
La pratique
Il est beaucoup question de pratique(s) ces derniers temps.

Si je ressens le besoin d'une pratique,
c'est bien parceque je ressens profondément un malaise, un manque.

En regardant intensément les raisons du choix de ma pratique,
je constate que c'est parceque je suis persuadé que cette fameuse pratique va m'amener à ce que je "suppose" être ma nature réelle;

Mais, comment puis-je savoir par avance que ce que je "suppose" être ma nature réelle EST BIEN cette nature réelle???

Ce serait savoir....
...... ce que justement je ne connais pas encore!

Je dois donc rabattre sérieusement mes prétentions quand je prétends savoir là où je vais!
Je peux tout juste dire qu'une voie m'attire plus qu'une autre....

Est-ce-que le fait d'être attiré par une pratique prouve sa vérité absolue???

Impossible de dire PAR AVANCE ce qu'est la vérité

Cela signifie que, tout en doutant complètement du sérieux de ma vie mentale, je lui laisse malgré tout le choix de décider de ce qui sera "le mieux" pour moi.

Super!!!!
je sais de façon évidente que mon outil est inadéquat....
....et c'est à lui que je confie le soin de guider ma vie!!!!!

Bon, si j'ai envie de consulter l'annuaire des trains pour prendre un avion....

Pourtant, ce manque, cette aspiration profonde?????

Et si je cessais de vouloir analyser avec l'outil qu'est la raison
une réalité qui n'est PAS du domaine de la raison?

Je peux être ouvert à un raisonnement nouveau,
à des théories nouvelles ( c'est si captivant...)

Je peux aussi être ouvert....à l'ouverture!

La vie est antérieure au raisonnement
C'est le plus qui inclut le moins.
l'inverse est impossible.

Il y a un moment où je ne peux que que laisser tomber tout ce à quoi je m'accroche.
je ne peux plus garder la plus petite certitude.
Je refuse de REGRESSER en m'enfermant dans le cadre de la soi-disante logique qui s'occupe de tout, et principalement de ce qui ne la regarde pas!!!

Les théologiens, quelles que soient les églises, sont rarement "ceux qui ont vu Dieu"
Cesser de raisonner, c'est arrêter de limiter mon regard.

Ce qui est peut alors surgir sans entraves.
Dé-tricoter
A chaque instant, consciemment ou non, je produis des commentaires. Ainsi, je définis une histoire.
La durée de cette histoire est à l'exacte mesure de mon entêtement à vouloir défendre et prouver la véracité de ce que je prétends.
Cela ressemble étrangement à un mensonge dans lequel on s'enferme de plus en plus. Pour sauver la face et ne pas avouer la défaite et l'imposture
, il ne reste que la fuite en avant, avec des justifications de plus en plus tordues.

Une seule idée-racine,
et tout un scénario se met en place.

Etre abasourdi par l'inconsistance de tout ça,
c'est dé-tricoter tout le pull en tirant sur le seul et unique brin de laine.

Si la mémoire prétends me restituer des évènements en béton,
C'est uniquement parcequ'aujourd'hui encore,
je les jugerais de la même façon qu'hier.

Mon attitude d'aujourd'hui bétonne les évènements d'hier.
C'est ainsi que je maintiens le mythe d'une soi-disante vérité de mon histoire..

Si, maintenant, je déclare tel évènement inconsistant,
c'est tous les autres évènements identiques que je déclare également inconsistants.

La vue d'aujourd'hui est rétro-agissante!

Considérer que j'ai pu progresser ou évoluer est une sottise de la dernière débilité.
Voir ce fatras mental et tout laisser tomber,
quelle légèreté délicieuse!

Je me reconnais, je nous reconnais, lorsque tu dis:" ce qui est révélé a toujours été là à fleur de conscience....et encore:Tu es adossé à ce que tu recherches"

Quel que soit le scénario que j'ai pu inventer,
du plus majestueux au plus débile,
il fallait D'ABORD être.

Un des amusements de tout ça, c'est qu'il n' y a pas besoin de moment spécial qui serait "plus" spirituel ou "plus" philosophique, en retrait de la vie profane.
Alors je fais mon petit va-et-vient pour essayer de répondre le plus clairement possible. Le clavier d'un côté, de l'autre les fils pendouillants de l'électricité que je suis en train de rénover.
Une phrase à corriger, des fils à tirer, une précision à écrire, une autre interrupteur installé.

Cette continuité, cette fluidité,
c'est de l'ordre du délice.
Je suis l'enfant

Ici-même,
là, tout de suite,
je suis l'enfant voulu de l'éternité.

N'est-il pas amusant d'imaginer qu'il me faut suivre une route qui doit m'emmener là où je me trouve déjà?
Aller là où je suis!
Un peu saugrenu!

Lorsqu'on se désigne soi-même,
on plie le poignet vers l'arrière, et c'est VERS SOI qu'on dirige l'index.
Pendant tant de temps, j'ai pointé le doigt vers autre-chose, vers une représentation, vers une re-présentation, oh peut-être pas très loin,
mais toujours un petit peu à côté.
Je pointais le doigt vers l'ombre qui me suit sur le sol, si fidèlememnt.

Je me prends pour mon ombre ...

Arriver à l'écoeurement de la recherche,
pour, enfin, tout simplement, S' ECOUTER en train de dire:
"JE" - me - cherche
"JE" -suis - celui qui dit qu'il ne se connait pas,
et être stupéfait du contresens de ce que dis, sans m'entendre?

C' est VRAIMENT le chien qui tourne sur lui-même à toute vitesse en se mordant la queue.

S'écouter dans une intensité d'attention si tendue,
que chaque mot, dit très lentement, laisse apparaitre le monde qu'il contient
que chaque mot laisse s'exprimer le contenu de tous les sens non verbaux dont je l'ai affublé.
Que la phrase dite très lentement laisse surgir le non-sens de ce que j' exprime....

.......puisque la phrase affirme LE CONTRAIRE du tout premier mot!

Voir ainsi que lorsque je disais "je",
c'était à toutes les représentations de moi que je m'adressais

je ne suis pas le gant,
je suis la main qui agite le gant.

je ne suis pas la marionette
je suis l'artiste qui agite la marionette.

Je suis celui qui fait de la buée sur la vitre.
La buée est MA projection.
Pour retrouver la vitre sous la buée, je m'amuse écrire le mot vitre avec le doigt...
et je prends le mot écrit SUR la vitre pour la vitre elle-même!

D'un simple glissement de manche sur la surface j'efface toute l'histoire...

Toujours neuf
hors de la notion d'âge et de durée
toujours souriant
peut-être légèrement étonné...

 

 

 

L'obstacle

 

 

A travers ces actes simples, je suis là, déjà, de toute éternité.

Plus exactement, à l'intérieur de l'étern
ité, ces actes simples sont posés.

Si les choses veulent s'allumer de l'intérieur, c'est bien.

Mais cela n'a rien à voir avec avec mon fondement véritable.

Origine, fondation première de toutes les petites fondations suivantes.
Tronc de toutes les branches à venir.

Mes recherches, mes déductions logiques, tout cela ce sont que des clés.

Mais enfin, même si la porte reste fermée, la maison est tout de même là, non???? Obsédé par la clé, je ne vois même pas la maison!!!!!

Lorsque je suis dans la maison, est ce que je vais passer mon temps à admirer la clé que j'ai dans la main, à la brandir, à la cirer, est ce que je vais la mettre sous cloche, et pourquoi pas non plus finir par l'adorer?

Je dis: ok, cela est du domaine de l'incompréhensible.
.....Et je ne perçois pas que, très très subtilement, j'ai déjà fait une représentation - re-présentation, duplicata- d'un soi-disant incompréhensible.

Ah zut, je n'y arrive pas!!!!
.....nouvelle construction mentale.
Mais, ,bon sang, il est sous mes yeux, l'obstacle.
Il est énorme. Il est MONUMENTAL. Il touche mon nez!!!!
.... je continue à crée un ailleurs, un obstacle là-bas...

Ah Ah, oh oui, tout est ici, même et surtout "l'obstacle"...
 

Avant l'image

Mes yeux tombent sur un livre près de moi...

Renvoi instantané à l'éternelle question.

-Je reste dans la recherche, dans le désir de LA réponse, toujours et encore le même marécage!
Engluement dans la même non-réponse...
-ou, instantanément, l'engluement deviné, pressenti, éjecte hors de la question qui tourne en rond...

La pensée re-présentante n'a été qu'un miroir boomerang...
Pensée-miroir!!!
pensée-image de moi!!!

Bien sur que je ne suis pas cette image,
l'image de moi N'EST PAS MOI

Toute image, quelle qu'elle soit, ne sera jamais moi.
Toujours et à jamais, je suis AVANT.

Cet "avant" n'est pas historique.
C'est une antériorité d'essence, de nature.

Je ne suis aucun des commentaires, aucun des poteaux indicateurs.


ET POURTANT, EN MÊME TEMPS, L'IMAGE EST BIEN FAITE DE MA PROPRE SUBSTANCE

S'il plait à dieu, à cet instant, je sors de l'hypnose

Dieu n'est pas autre que moi.

Tout ceci n'est que l'étirement langoureux de ma substance, seule et unique.

Il n'y a que dieu qui recourbe avec amour sur lui-même.

 

 

 

 

Les mailles du filet

 

 

 

Je me débats dans les mailles d'un filet, et je me dis:
"oh, ceci est est bien inconfortable. Cette maille-là semble plus détendue! Voyons, en essayant de passer par là, ça devrait être plus facile....
en me débattant différemment, je devrais m'en sortir un peu mieux..."

C'est encore et toujours le même enfermement,
le même objet, simplement repeint d'une façon différente.

Je puis bien imaginer tout ce que je veux à propos de l'éveil,
ce nom n'est justement....qu'un nom!
Ce qui est, est avant tout nom, avant toute définition.

"Bon, alors puisqu'on ne peut rien en dire...."

Même pas!
c'est avant dire ...ou ne pas dire

dans une vue globale instantanée, c'est l'ensemble du processus pensée-définition-enfermement qui est constaté,
en même temps que la totale nullité-inutilité-vanité de toute recherche-définition.

Ces définitions enclosent dans des petites boites qui séparent, qui isolent, et qui par conséquence logique créent les hiérarchies et les préférences.

Il y a un monde entre préférer tel goût, ce qui est naturel, légitime, inévitable,
et en DEDUIRE une hiérarchie des goûts, ce qui est alors l'expression d'une pensée déviante, en train de s'occuper vainement de ce qui ne la concerne pas.

Pensée en action permanente, ininterrompue, blablatant inutilement et sottement.

Il y a un grand délice à découvrir la tranquillité du corps,
de plus en plus libéré de ce harcèlement ininterrompu qu'est le bruit de fond mental, des commentaires autant ridicules qu'inutiles.
Quelle fatigue, quelle fatigue, que d'avoir un avis sur tout!
Quelle prison que de croire qu'il FAUT avoir un avis sur tout!

Le piège est qu' immédiatement je refais une image subtile de l'absence de pensée....

La pensée est comme un vieux papier peint sur le mur.
Sous ce vieux décor, si terne et si usé, ce qui est n'a jamais cessé d'être.

A travers la vie simple, des bouffées de bonheur s'invitent.
Les choses semblent les provoquer,
mais ce n'est qu'une apparence.
La joie est , sans cause.

Les objets qui semblent la provoquer ne sont que les fenêtres à travers
lesquelles le soleil irradie.

 

 

 

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                         La traversée des"quarantièmes rugissants"

 

Citation:

je sais que le Je Suis n'est absolument pas concerné par tout ça, et que cela va revenir quand cette crampe du "moi" lui laissera la place.

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